En 2005, je décide de participer à la 8ème édition du 4l Trophy! A la deuxième étape de la course, me voilà bloqué en plein désert pour une panne mécanique: je vous explique pourquoi…
J’avais déjà partagé avec vous mon expérience du 4l Trophy dans un précédent article où je vous disais tout sur la course, les étapes, la préparation, etc. Je disais que j’en gardais un excellent souvenir mais la course n’a pas été toujours toute rose puisque nous avons connu une panne mécanique importante qui aurait pu stopper notre équipage dès le deuxième jour!
Le contexte de notre préparation du 4l Trophy
J’étais à l’époque en 4ème année d’école d’ingénieur à Lille et l’édition du 4l Trophy avait lieu au beau milieu de mon option de spécialisation: autant dire que manquer 15 jours de cours à cette période pouvait avoir de grosses conséquences! Ma motivation pour participer à cette super compétition me fit prendre le risque de m’absenter de mes cours puisqu’on n’a pas 2 fois l’occasion dans une vie de faire partie d’une telle aventure. Malheureusement, peu (voire aucun) de mes collègues de promo n’eut l’envie de faire le même choix. C’est en discutant un peu par hasard au téléphone avec un ancien ami du lycée que celui-ci m’annonce qu’il a le même problème.
Nous décidons alors de nous inscrire ensemble! Seul souci, il fait ses études à Toulouse et moi à Lille, ce qui ne facilitera pas notre préparation du 4L Trophy! La recherche du budget peut se faire aisément chacun de notre côté et c’est peut-être même un atout puisque nous pouvons élargir nos cibles. Par contre, pour la préparation de notre voiture, c’est une autre histoire!
La préparation de notre 4L!
Chaque année, un équipage de mon école participe au 4l Trophy. Pour voyager au Maroc, rien de tel donc que cette 4l qui appartient au bureau des élèves et qui retourne chaque année traverser le désert… Autant dire qu’après quelques éditions, elle a souffert!
Je n’ai aucune notion en mécanique et mon coéquipier non plus… Un oncle me propose alors d’effectuer les réparations principales par les mécanos de son entreprise! Quelques semaines plus tard, nous récupérons notre 4L qui démarre au quart de tour et nous partons donc ultras confiants en direction de l’Afrique sans en savoir plus sur les mystères de la mécanique…
Notre mésaventure dans le désert…
Départ au Trocadéro, traversées de la France et de l’Espagne, tout se passe à merveille, nous sommes très motivés. Arrivés au Maroc, les choses sérieuses commencent avec une première étape plutôt sur route jusqu’à Fès. C’est ensuite que la plus longue et difficile étape à lieu avec notamment le franchissement du col de Belkacem. Une formalité pour nous… Enfin, c’est ce que nous pensions jusqu’à ce qu’à quelques kilomètres de l’arrivée à Tazougherte, il devint impossible de passer les vitesses!
Énorme frayeur pour nous, nous voilà bloqués en plein désert, impuissants…
Après une bonne heure d’attente, une voiture d’assistance de la course passe avec un mécanicien. Celui-ci nous demande le cric pour regarder sous le véhicule!
Euh le cric, tu l’as pris toi?
Dans l’urgence de la préparation du 4l Trophy, la veille du départ à 20h, jour de nos retrouvailles, nous avons omis de prendre cet outil fort pratique… ooupps!
Après nous avoir dévisagé, le mécanicien décide d’aller chercher le sien et jette un œil à notre moteur! Le diagnostic est fait: c’est la butée d’embrayage qui est foutue! Il nous resserre alors un câble pour que nous puissions finir l’étape mais nous informe qu’il sera impossible de finir la course comme cela!
Comment nous en sommes-nous sortis?
Tazougherte, paysage grandiose sous un magnifique couché de soleil magnifique! La température devient rapidement glaciale (-7°C) et notre moral aussi!
Nous nous dirigeons vers le camion d’assistance de la course et faisons part de notre problème aux mécanos. Ces derniers nous indiquent qu’il faut compter au moins 5h de réparation et qu’ils donnent donc la priorité aux pannes mineures! Effectivement, il vaut mieux « sauver » 5 voitures qui nécessitent 1h de réparation que la nôtre! De plus, ils nous informent qu’ils n’ont pas la pièce et que c’est à nous de la fournir!
Nous partons donc demander à chaque équipage si par hasard, ils n’ont pas ça au fond de leur coffre! Par chance, nous trouvons rapidement notre bonheur mais notre problème de main d’œuvre est toujours là!
Nous patientons donc jusque 3h du matin dans le froid en regrettant de ne pas avoir pris le temps d’étudier un peu la mécanique et en perdant espoir pour la suite! Gros coup de massues enfin quand un des mécaniciens s’approchent de nous pour nous informer qu’ils n’auront pas le temps de réparer notre 4L. Nous regagnons donc désespérés et épuisés notre tente pour quelques heures de sommeil!
Au réveil, l’organisation nous indique la présence d’un village à proximité et nous conseille d’essayer d’y trouver un garagiste. Ils nous informent également de la possibilité de rejoindre la fin de l’étape du jour par la route si toute fois nous parvenions à réparer. Dans le cas contraire, nous serions rapatriés…
Avec un mince espoir, nous prenons donc la direction de ce village et tombons sur un minuscule garage. Nous faisons part de notre problème et l’homme qui nous accueille nous dit: pas de problème, je vous répare ça pour 10€ en 4h – BINGO!
4 personnes s’affairent alors rapidement sur notre moteur et l’espoir renaît! Cependant, 4h plus tard, le doute se réinstalle quand nous voyons les 9/10 des pièces de notre moteur sur le sol! Nous faisons part de notre inquiétude à notre mécano dont la confiance que nous avions en lui était redescendue à 0. Celui-ci réitère: pas de problème, je répare!
Nous n’avions de toute manière plus de choix et il nous fallait être patient! Plutôt que de stresser devant notre véhicule, nous décidons d’essayer de nous détendre en faisant le tour du village! A notre retour, notre homme nous dit: c’est bon, c’est réparé! N’y croyant pas nos oreilles, nous sautons dans le véhicule pour vérifier ses dires! Et là, immense soulagement: C’EST RÉPARÉ!
Nous le remercions vivement et repartons plus motivés pour rejoindre cette magnifique course…
Un conseil donc, ne négligez pas votre préparation du 4l Trophy…
3 Comments
Oh la la… ça a du être une formidable aventure !!!
J’ai un pote qui l’a fait avec son frère, ça devait être assez magique ! En tout cas ton récit donne envie d’y participer ! On devrait s’organiser un 4L trophy des blogueurs tiens !
un peu difficile à organiser mais une rencontre d’une semaine quelque part dans le monde pourrait être sympa